Nous sommes mercredi et je monte retrouver mon Loulou qui se réveille doucement de sa sieste. On papote, on rigole, on tant l’oreille en entendant Louloutte qui se met à discuter depuis son lit en nous ayant entendu. J’aide Loulou à s’habiller. Je lui découvre quelques boutons sur le corps. Je pense dans un premier temps qu’il s’agit de bénins boutons de chaleur. Il faut dire que l’on atteint déjà les 26°C. Oui oui même en Bretagne il fait beau et chaud !!
Il fait tellement beau et chaud que j’ai préparé une surprise pour mes loulous en leur gonflant la piscine dans le jardin, histoire qu’ils puissent s’amuser et se rafraîchir un peu. Malheureusement gros flop. Louloutte joue quelques minutes seulement et Loulou ose à peine y glisser un orteil. Ma voisine m’envoie un sms me proposant de passer profiter de la piscine chez eux et que les petits se retrouvent pour jouer. Nous nous y rendons et là dans ma tête, le déclic. Et si Loulou était en train de me faire la varicelle ?!?
Saleté de varicelle
Clairement s’il y a bien une maladie infantile que je redoutais, c’est indiscutablement la varicelle. Alors oui je sais, la varicelle est une maladie bénigne (la plupart du temps). Oui c’est une maladie qu’il vaut mieux attraper lorsque l’on est enfant. Oui énormément de mamans seraient prêtes à accourir dès qu’on leur apprend qu’il y a un cas de varicelle à proximité afin de faire en sorte que leur môme l’attrape.
Autant te dire que cela n’est pas DU TOUT, mais alors PAS DU TOUT mon cas. Cette maladie depuis très longtemps je l’avais en horreur. Qu’on se le dise, voir un enfant complètement défiguré et maculé de boutons est clairement quelque chose qui me dégoute, c’est plus fort que moi. Alors oui, bien sur quand cela touche ton enfant « c’est différent ». Bien, pas tant que ça….
Depuis que je suis maman mes enfants ont eu beau me tousser dessus, m’éternuer dessus, me régurgiter, faire pipi ou même me vomir dessus tout cela pour moi n’était rien à côté de ce que représente la varicelle.
Verdit varicelle ou pas varicelle ?
En arrivant chez ma voisine c’est plus fort que moi je lui parle de mon doute. Tout d’abord afin de savoir si ses enfants l’ont eu et pour ne pas prendre de risques de contamination à leur égard. Elle m’informe qu’ils l’ont eu tous les 2 il y a quelques mois, qu’il n’y a donc aucun risque ! J’en profite alors pour lui demander son aide et qu’elle me dise si oui ou non pour elle il s’agit de boutons de varicelle. Son diagnostic tombe : OUI. Loulou est en train de faire la varicelle. Elle me prodigue quelques rapides conseils. Le soir je décide donc d’arrêter immédiatement l’Advil prescrit pas plus tard que mardi par le médecin en vu de soulager Loulou pour son otite persistante. Depuis longtemps déjà j’avais énormément d’appréhension avec ce médicament sachant qu’il est absolument à proscrire en cas de varicelle. J’avais d’ailleurs tenu à informer le médecin des nombreux cas et la possible contagion de l’entourage scolaire de mon fil.
Mon Loulou lui n’est plus que l’ombre de lui-même. La fièvre commence à le gagner et il est totalement KO. Le lendemain matin à la première heure je prends rendez-vous chez le médecin. RDV pris pour 17h. Le jeudi je n’ai pas d’autre choix que de le mettre à l’école ayant un entretien d’embauche de prévu. En déposant Loulou à l’école, je parle de mes doutes sur le fait qu’il ait la varicelle et informe l’ATSEM que j’ai rdv le soir chez le docteur. Pour elle il est plus qu’évident qu’il s’agit de la varicelle. D’un côté cela fait presque 2 mois que les cas de varicelle s’enchainent dans la classe. Il fallait bien qu’il finisse par y succomber. Mon pauvre petit bonhomme aura pourtant bien tenu le coup !
A 12h, je reçois un appel de la maîtresse m’informant que Loulou a de nouveau 39,7°. Je m’empresse de rentrer de mon entretien et le récupère pour le garder avec moi à la maison. Le soir nous voyons le médecin qui confirme le diagnostique : varicelle.
Me voici donc repartie avec un nouveau traitement. Héxomédine en spray pour désinfecter les boutons et Cytélium A-Derma pour les assécher et un sirop à lui donner le soir pour soulager les démangeaisons. Le vendredi matin je découvre avec horreur le nombre – devenu incalculable – de boutons que Loulou a sur le corps. Et là je maudit le médecin et ce p***** d’Advil !!! Je n’en reviens pas de découvrir tant de boutons et préfère retourner consulter afin de m’assurer qu’il ne puisse pas s’agir d’une allergie à l’un des antibiotique. Par prudence nous suspendons le traitement de l’otite. Etape une, soigner sa varicelle, ensuite nous verrons l’évolution de son otite. La fièvre là ainsi tenu à plus de 39,5°C pendant 5 jours. A chaque vague de température, de nouveaux boutons apparaissaient.
Les soins
Le médecin m’ayant recommandé d’éviter bain et douche, nous appliquions quotidiennement le spray désinfectant Hexomedine et le spray asséchant Cytelium. Ce fut pour moi un véritable ENFER. Loulou qui est d’habitude un enfant calme et très très conciliant sur tout ce qui est soin se mettait dans un état épouvantable. Pleurs, hurlements, il courait se cacher dans un coin pour qu’on ne puisse l’atteindre. Je te laisse imaginer l’horreur en tant que maman de voir son enfant ainsi. Les 2 premiers jours je me suis effondrée en larmes en le voyant dans cet état. Le laisser dans son coin, lui tenir les poignets pour pouvoir l’asperger de tous ces produits était une véritable torture pour lui comme pour moi. Impossible de réussir à le réconforter et à trouver les mots pour le consoler.
Dimanche soir la fièvre est enfin tombée. Suivant les conseils reçus j’ai proposé une douche à Loulou. C’est chéri qui s’en ai chargé et qui a ainsi pu le savonner avec une solution moussante Cyteal – désinfectant – nous permettant ainsi de faire sauter l’étape spray désinfectant. Non seulement la douche lui a fait le plus grand bien pour se détendre un peu et se rafraîchir – canicule au top avec la varicelle !!
A la sortie de la douche nous l’avons bien séché en tamponnant la serviette. Je nous ai alors mis de la musique. Nous avons chanté, dansé et Loulou a ENFIN accepté que lui mette le Cytélium.
Avec le recul, je pense que la fièvre nous a beaucoup desservie lors de ses soins. Les spray étaient trop saisissant sur son corps fiévreux ce qui l’a énormément dérangé. En plus de cela, il faut savoir que le Cytélium dépose comme une pellicule de poudre blanche sur le corps. Déjà que se voir bombardé de boutons est déjà déplaisant, se découvrir ainsi transformé l’a plutôt marqué.
Nous sommes à présent à J+7 et les boutons commencent enfin à s’assécher et les premières croutes commencent à se former. Il nous reste encore un long chemin à parcourir. Les plus gros boutons vont encore mettre du temps à sécher. Il va ensuite qu’il soit fortement crémé pour aider à la cicatrisation. Car en plein été je vais devoir être super vigilante avec le soleil afin d’éviter qu’il ne reste marqué…. Je songe à m’acheter une ceinture spéciale pour y accrocher écran total, chapeau, lunette et ombrelle, histoire d’avoir toujours tout le matos sous la main !!
Dans notre malheur et compte tenu de sa forte éruption Loulou a été plutôt assez épargné par les démangeaisons. Le vendredi soir (J+3) je l’entendais gémir dans son sommeil. Il se tournait et retournait dans tous les sens par la douleur. Puis les choses se sont vite calmées. Sur les conseils d’une amie j’ai acheté la mousse rafraîchissante PoxClin. Les soins se passent certes beaucoup mieux, mais Loulou reste néanmoins sur la réserve. Je préfère donc l’ennuyer le moins possible. Lorsque je vois qu’il se gratte par endroit je lui applique cette mousse par petites touches locales et l’effet se veut quasi immédiat. N’ayant plus de fièvre à présent, il tolère mieux la fraîcheur des produits sur sa peau.
Note : si votre enfant a une importante irruption privilégiez les spray pour pouvoir appliquer les soins plus rapidement et abréger ainsi les souffrances de chacun dans ce moment pas des plus agréable. Je privilégie une application locale au coton tige ou coton uniquement au niveau du visage et sur les boutons les plus difficiles d’accès – notamment sur le crâne, difficiles d’accès avec les cheveux – et les plus gros.
Marquée à jamais
Cette maladie m’aura émotionnellement beaucoup touchée. Voir ainsi mon enfant, la souffrance et le mal être qu’il exprimait, ses suppliques me demandant d’arrêter de le soigner. Le fait de ne plus être capable de le prendre dans mes bras, lui faire des câlins, l’embrasser le soir avant de le coucher… D’infimes parties de peau commencent à être de nouveau « accessibles » et me permettent de lui glisser un bisou sur un petit coin de joue et de lui faire une caresse le long du mollet droit. Il recommence à parler, à jouer, à faire son travail. Etant en mesure de le garder avec moi je ne l’ai pas encore remis à l’école. Le matin je suis obligée de le réveiller pour aller déposer sa soeur chez la nounou et l’après-midi il me fait des siestes de plus de 3 heures. Cette saleté de varicelle l’aura bien éprouvé et fatigué aussi je pense. A présent il nous faut prendre le temps de nous remettre et de récupérer de toutes ces émotions. Plus que le tour de Louloutte maintenant comme s’amusent à me le glisser certains ! Ce qui ne me fait bien entendu absolument pas rire !
Et chez vous la varicelle a-t-elle déjà frappée ? Comment l’avez-vous vécu ?
Ma fille de 4 ans l’a eu Mercredi dernier nous sommes encore en plein traitement et je ressent exactement tous ce que vous avez décrit .. elle accepte très difficilement son image dans le miroir et j’ai ma dernière qui a 15 mois nous attendons son heure avec retissance .. il faut savoir qu’il y a un vaccin que nous pouvons leur faire à partir de 12mois malheureusement on n’en entend pas suffisamment parler et je ne l’es donc pas fait j’aurais su .. mais votre texte me parle et je partage le même avis que vous .