Il y a peu, je te parlais de la souffrance au travail qui m’a frappée au début de ma grossesse. Cette souffrance a belle et bien été présente et me poursuit encore aujourd’hui… Peut être que tout ceci à joué sur la manière dont j’ai ressenti et vécu ma première grossesse. Je ne me l’explique pas encore. Ce qui m’a cependant surprise lorsque j’étais enceinte, a été de découvrir une étrange prise de conscience…
Enceinte… en attendant bébé…
J’ai vraiment vécu une grossesse formidable (au sens médical du terme), j’en ai pleinement conscience. Je n’ai jamais eu de nausée, j’ai pu dormir comme un bébé jusqu’au terme, je n’ai pas été touchée par l’acné, ni les vergetures, je n’ai pris que 11kg… oui, oui tu peux me détester et me jeter des cailloux !!
Les seuls choses difficiles à proprement parler pendant ma grossesse ont été de devoir me priver de jambon cru, de succulents fromages dont je raffole et une petite sciatique qui est arrivée à mon 8ème mois de grossesse. Mais qui a heureusement, très vite été soulagée par mon ostéo.
Ce qui a été difficile pour moi en étant enceinte relève plus du psychologique je dirais (oui encore). Je m’attendais, naïvement surement, à tomber dans un subtile mélange entre le monde de Oui Oui, des Bisounours et le Pays de Candy, pendant ces 9 mois. On te parle tellement souvent de ces femmes épanouies pendant leur grossesse, que de ne pas ressentir ce sentiment de plénitude m’a fait peur. J’ai eu peur de ne pas être « normale ».
Alors oui, j’étais heureuse d’être enceinte, nous allions avoir un petit garçon et devenir une famille. J’aimais ressentir mon fils bouger dans mon ventre et me sentir rassurée avec ses mouvements, de le sentir toujours là, en pleine forme en train de grandir chaque jour. Mais voilà, sur le moment « c’était tout »…
Entendre ces jeunes mamans me dire « Oh quand je vois une femme enceinte, j’ai trop envie d’avoir de nouveau un bébé », ou « la grossesse te vas tellement bien »… Ce genre de paroles n’étaient pas ce qui m’aidait à me sentir bien, mais j’avais plutôt envie de leur répondre : « je t’en pris, si tu veux porter mon bébé à ma place, n’hésite pas », « mon gros bidou, te fait envi ? Je te le donne volontier ! ». Un sentiment de culpabilité me rongeait de temps à autre, avec cette impression de ne pas vivre ma grossesse comme je le « devrais ».
J’avais énormément projeté mon envie d’avoir un bébé dans mon futur, mon quotidien avec un enfant, notre couple qui deviendrait une famille. Mais j’avoue que j’en avais presque totalement occulté ces 9 mois : d’attente, d’inquiétude, de transformation…
J’ai eu la chance d’avoir quelques amies enceintes et primipares, comme moi, pour m’entourer pendant ma grossesse. Et là, les langues se délient un peu… Tu rentres enfin dans le côté obscur de la force… Et tu te rends comptes, que tu n’es pas seule ! :-)
Ouf ! Je n’étais pas seule à ne pas avoir forcément envie de sauter partout parce que je suis enceinte. Je ne suis pas la seule à « tomber de haut » sur le quotidien d’une femme enceinte en découvrant ses hauts et ses bas.
Maintenant que bébé est là
Cela fait maintenant 8 mois que je suis maman. Et mon regard sur ma grossesse a bien changé. Je comprends beaucoup mieux pourquoi j’ai pu « choquer » ma pauvre maman en lui livrant mes sentiments et mes ressentis pendant ma grossesse. (maman si tu me lis, je suis désolée…)
Aujourd’hui j’ai clairement un tout autre regard sur ces 9 merveilleux mois. Ces 9 mois qui m’ont permis de me façonner à rentrer dans l’un des plus beau et des plus important rôle de ma vie, celui de MAMAN. Avec le recul, j’avoue que mon petit gros ventre me manque parfois, les petits mouvements de bébé, ces moments uniques d’échanges intimes rien qu’à nous. Je pense que cette douce nostalgie de ne plus être enceinte vient apporter toute sa magie à ce moment unique qu’est une grossesse. Moi aussi j’ai aujourd’hui envie de dire : « Oh quand je vois une femme enceinte, j’ai trop envie d’avoir de nouveau un bébé ».
J’espère donc, au sein de ce billet, aider un peu les futures mamans qui ne se sentent pas forcément très à l’aise dans leurs baskets (ou talons hauts) pendant leur grossesse. Dis toi bien que chaque grossesse est unique et que tu es libre de la ressentir et de la vivre à ta façon. Il n’existe pas de « grossesse modèle » à suivre comme exemple, il suffit simplement de s’approprier sa grossesse à sa manière.
Et toi, comment te sentais-tu lorsque tu étais enceinte ?
Je me doutais que j’allais apprécier ton post. Il fait déculpabiliser. Non, on n’est pas obligées de trouver ça génial la grossesse! Comme toi, je ne fais pas partie de celles qui ont adoré être enceinte, pour des raisons physiques (acné, nausées, fatigue, contractions très tôt, douleurs dorsales, mauvaise circulation et j’en passe) mais aussi psychologiques (sautes d’humeur, doutes, etc.). La société nous fait parfois culpabiliser, on n’a pas le droit de se plaindre « t’as de la chance d’être enceinte y en a qui galèrent blabla ».
Mais bon, après, mon terme approche et je sens que je serai rapidement rattrapée par cette « douce nostalgie de ne plus être enceinte » comme tu la nomme si bien :-) c’est ambigu!
Ravie qu’il te plaise et surtout que ça puisse t’aider à t’ôter un peu de culpabilité, car ça fait du bien parfois… :-)
L’arrivée de Loulou m’a vraiment apportée tout le côté magique, beau et merveilleux sur la rétrospective de ma grossesse. Et ça fait beaucoup de bien !
c’est vrai que moi aussi sur le moment j’étais contente mais pas en extase de ma grossesse surtout que j’ai eu pas mal de nausées…bref mais aujourd hui je suis nostalgique et j’ai toujours envi de retourner à cet état quand je vois une femme enceinte ^^
je pense que la nostalgie nous tient une fois que nous faisons la connaissance de nos petites merveilles :-)
Ton post montre bien les sentiments contradictoires que l’on peut ressentir enceinte (merci les hormones) et aussi les normes imposées par la société et l’entourage. Chaque personne est différente et chaque grossesse est différente. J’ai vécu une grossesse sans problème médical et plutôt sereinement mais le temps d’attente m’a vraiment semblé nécessaire pour me faire à mon nouveau rôle et me sentir prête à être maman. Ce qui m’a le plus étonné c’est de voir disparaitre tous mes complexes pendant ses 9 mois (bon ils sont vite revenus…). Ma grenouille aura bientôt 1 an et je repense avec nostalgie au temps ou je sentais ses petits coups dans mon bidon parce que égoistement elle « n’était encore qu’à moi ».
C’est exactement ça… Toutes ces fameuses « normes » où dès que l’on ressent les choses un peu différemment on a l’impression de ne pas faire ou ressentir les choses comme on le devrait… Oh moi aussi la nostalgie me frappe par moment. J’ai espoir de pouvoir savourer comme il se doit ma deuxième grossesse pour profiter à 200% de chaque instant :-)
Tous exactement pareil !!
Ma grossesse n’a durée que 7mois parfois je suis contente de ne pas avoir été au bout pas de d’énorme ventre, moins de séquelles physique… et parfois je regrette de ne pas l’avoir sentie plus longtps bouger en moi.
Mais je n’ai jms été une femme enceinte très épanoui parce qu’être enceinte c’est ne plus pvr faire de sport comme j’aime, c être essoufflé au bout de 20min de marche avec la chienne, c ne plus pvr manger ce kon veux, c ne plus pvr dormir sur le ventre..
Être enceinte c merveilleux mais c aussi bcp de contrainte !
Je te rejoins, il y a certes quelques contraintes, mais dans mon cas comme je l’explique je n’avais rien d’insurmontable je n’ai pas à me plaindre. :-) J’ai vraiment pu profiter au maximum, comme avant (ou presque, l’alimentation étant à surveiller un peu…). C’est simplement ces histoires de normes et d’épanouissement tant attendu pendant la grossesse qui m’a sur le moment fait défaut…
Je te rejoins complètement maman connect;
ma fille à 14 ans maintenant, et ma vision sur ma grossesse reste presque intacte.
Comme tu le dis si bien », c’est un des plus beaux et des plus importants rôles de la vie, celui de MAMAN. »
ET pourtant je pensais avoir vécu une grossesse normale, j’ai vomi pendant des mois , aux 8 ème mois je faisant des efforts considérables pour que BB sorte tellement je me sentais lourde et grosse.
J’ai eu un accouchement difficile 17 heures avec une sacrée infirmière qui m’a carrément escaladée le bidon pour pouvoir pousser BB hors de moi.
l’après-accouchement a été dur à supporter pour diverses raisons.
Là je me suis dit » plus jamais » et que les femmes épanouies pendant et après n’était que des menteuses les questions et doutes apparaissent, mauvaise grossesse égale mauvaise maman???
Plus le temps passe et plus on oublie les inconvénients (si on peut appeler ça comme ça)
Malgré tout cela, je n’ai jamais cessé d’avoir ce manque en moi, ce ventre qui fait des vagues au début, ensuite des coups qui nous font réaliser que nous portons la vie en nous et qu’avec cette vie nous grandissons aussi;
cette façon de mettre systématiquement nos mains sur notre ventre ne sont pas là pour dire regarder je suis enceinte
Mais tout simplement le geste naturel de s’approprier cette petite chose qui va bouleverser à jamais notre quotidien.
Chaque grossesse est perçue différemment, il faut juste accepter tous ces changements hormonaux ou autres, il faut être soi-même tout évoluant au rythme de son corps et de BB et des 9 mois.
Merci pour ces paroles si touchantes et tellement belles, justes et vraies. :-)
Et bien je suis bien contente de te lire car si effectivement on entend parler très souvent de cet état de béatitude , moi non plus je ne l’ai jamais ressenti … même si, comme toi, à part sciatique et fatigue, au bout de ma 3 ème grossesse tout va très bien. C’est plutôt gênant pour va vie de couple que pour mes bébés …
Moi j’ai clairement détesté être enceinte… D’un point de vue médical j’ai eu une grossesse tout à fait normale malgré une toute petite prise de poids (6kg) moi qui suis déjà menue… Par contre nausées, remontées acides, hyper fatigue, dégoût de toutes les odeurs de synthèse, libido à -200… Une humeur massacrante pendant 8 mois… Psychologiquement j’ai eu bcp de mal à supporter…
Mais bon je sais maintenant que c pas grave de ne pas aimer être enceinte! ^^
Merci pour ton article!
A en croire certains témoignages, il est possible d’être aussi épanouie qu’une couverture de magazine maternité quand on est enceinte. C’aurait probablement été possible pour moi-même si je n’avais pas eu des grossesses aussi désagréables -j’emploie volontairement cet euphémisme pour ne pas décourager les candidates à la gestation.
Ta conclusion est juste : il n’existe pas de grossesse modèle. Juste un éventail d’expériences qui oscille entre plénitude et mal-être. Mais il existe aujourd’hui un arsenal de petites astuces pour améliorer le quotidien de la femme enceinte (oreillers de relaxation, lingerie glamour et confortable, activités physiques…). Chances que n’avaient pas nos mères…